Il y a deux semaines de cela, s’est terminé dans le sang et les larmes le projet GL des étudiant.e.s deuxièmes années de Grenoble INP-Ensimag.

Certaines rumeurs naissantes soupçonnaient les professeurs¹ de surexploiter les élèves en détresse en les faisant travailler davantage que le maximum légal. Notre institut de sondage² a donc décidé de mener l’enquête.

Dans le cadre de cette étude, a été interrogé un échantillon représentatif³ de 1232 étudiant.e.s, ayant tous effectué le projet GL de janvier 2021.

Les résultats sont sans équivoque. On nous exploite.

Avec une moyenne de 191h38min38s de travail par semaine, et un écart-type de 20h20min24s, nous nous plaçons largement au dessus du maximum de travail légal de l’étudiant ingénieur.

Afin de remettre ces chiffres en perspective, nous avons effectué un sondage du nombre de minutes de travail par semaines d’un étudiant Ensimag classique⁴ en temps normal.

Avec sa moyenne de 4min57s de travail hebdomadaire⁵, on constate aisément qu’en temps normal, les étudiants de l’Ensimag respectent bel et bien les quotas du maximum de travail légal des étudiant.e.s ingénieur.

La période de projet GL est donc clairement abusive vis à vis des droits étudiants.

Bien entendu, nous nous sommes alors demandé “Mais que fait le syndic????”

Curieux, nous avons donc posé cette question à une étudiante syndiquée.

La réponse fut laconique :

“Mais je ne fais pas partie de votre syndicat moi, je suis étudiante en lettres modernes et je me suis perdue sur le campus c’est tout… C’est par où la BU d’ailleurs ?”

C’est ainsi que nous avons découvert que le syndic en question n’existait pas… Ceci expliquant beaucoup de choses, notamment son inaction face à cette situation révolutionnante.